vendredi 3 juin 2016

Mise sous tension

Ceci est donc le tout premier article de ce blog.
"Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement" (Boileau).
J'essaierai de ne pas contredire cette maxime.

Dédicace.

À mes amis qui me confient un objet cassé ou en panne et me demandent :
- "tu crois que tu peux le réparer ?"
- "comment as-tu fait ?"
À ceux qui me cèdent une "antiquité" contre la promesse :
- "tu me diras ce que tu en as fait ?"

Parce que pour moi la valeur d'un objet provient de celui qui me l'a confié, je vais essayer de répondre à ces questions et de tenir cette promesse.

Sachez déjà que vos objets sont entre de bonnes mains.

Ami lecteur lève donc ton fer.

Ce blog s'adresse également à ceux :
- Qui visitent le Musée des Arts et Métiers.
- Qui n'ont pas jeté leur vieille calculatrice d'étudiant ou leur montre Casio.
- Qui ont un Solex au garage ou un appareil photo argentique sur une étagère.
- Qui ont acheté une vieille machine à coudre sur une brocante, un projecteur 8mm ou une radio à lampes, "pour la déco".
- Qui jouent à nouveau au train électrique.

Mais surtout à tous ceux qui ont plaisir à savoir comment ces objets fonctionnaient, qui les préservent par respect pour ceux qui les ont créés.

Rétro-viseur.

J'ai toujours aimé faire quelque chose de mes mains.
Comprendre comment un appareil fonctionne, le réparer si possible.

Le virus du bricolage s'était déclaré tôt :
À 4 ans je démontais (définitivement) la radio à lampes de ma grand mère.
À 8 ans je manquais de me couper un doigt avec du "Meccano".
À 13 ans, accompagné par mon père, je visitais les laboratoires d'électronique de Péritel, les yeux écarquillés devant les tiroirs remplis de composants et les schémas sur les tables à dessin.
J'y rencontrais des gens que je remercie toujours quelques décennies plus tard : Ils me construisaient un orgue avec un clavier de téléphone, les lignes dansaient sur les oscilloscopes quand je touchais la sonde.
Je rentrais avec des chutes de fils de câblage, une poignée de résistances, transistors, diodes, quelques circuits intégrés, un bout de plaque "Vero" et des revues (radio plans, le haut-parleur, ...).
Le virus était devenu incurable.

Alors mes parents m'ont offert la "Rolls" des fers à souder : Un Weller.
Quelques années plus tard - lorsque d'autres rêvaient d'une moto -, suivait un oscilloscope tout aussi coûteux : Un Telequipement D1010.
Puis à l'époque des ZX-80 et Apple II,  grâce à Logystem j'assemblais mon premier ordinateur.
La programmation entrait en jeu, mais le fer à souder chauffait pour ajouter de la mémoire par ici ou relier une imprimante par là.

Sur l'établi, le circuit logique a suivi le transistor. Le micro-contrôleur a suivi le circuit logique.
Les "databooks" de 1000 pages ont jauni, Les composants indispensables hier sont aujourd'hui poussiéreux.

Mais j'ai entretenu mes outils.
J'utilise toujours le Weller, et même si un oscilloscope plus récent a poussé le précédent au placard, mon premier "scope" restera de chaque déménagement.
Aujourd'hui mon atelier comporte tout et n'importe quoi, de la pince brucelle à la perceuse à colonne.

Ouverture à l'esthétique.

À l'heure de l'obsolescence programmée, le "vintage" est à la mode. Les phonographes décorent les vitrines des boutiques, les restaurant sont éclairés par d'anciennes lampes d'usine.
Les prix montent, mais on trouve encore des appareils "rétro" pour quelques dizaines d'euros sur les vide-greniers, sur "ebay" ou "le bon coin".

Alors j'ai acheté un premier oscilloscope des années 50, avec l'idée de le restaurer (ceci sera le sujet d'un article).
Puis un second.
Puis un troisième, puis une radio à lampes, un téléphone, un appareil photo, ...
Le virus avait muté : Le bricoleur s'est mué en collectionneur amateur (accumulateur ?).

À ceux qui me demandent "mais à quoi ça te sert ?" je réponds :
"À m'amuser, et c'est déjà beaucoup".

Hobby or not to be.

Ce blog sera un partage d'expériences, mais n'étant ni électronicien ni professeur, je n'aurai pas la prétention d'y affirmer quoi que ce soit : La loi d'Ohm a déjà été énoncée.
J'y parlerai autant de mes erreurs que de mes réussites.
Il contiendra des aberrations, des projets sans fin, des questions en suspens.
J'y justifierai l'inutile par le seul plaisir du travail bien fait.

En échange j'y accepterai les commentaires constructifs, les conseils avisés.

L'important n'y sera pas la destination, mais les étapes.

Incognito

Quand on a un hobby, internet a ceci de bien : On y croise des gens passionnés. Quand un amateur d'oscilloscopes rencontre un amateur d'oscilloscopes, qu'est-ce qu'ils se racontent ? Beaucoup de choses.

Ceux que que je vais citer dans ce blog se reconnaîtront. Je veillerai à ne pas révéler de nom sans l'accord préalable du concerné et à ne révéler aucune information personnelle ou sortant du sujet principal de ce blog.
De la même façon je demanderai à ceux qui me feraient le plaisir d'y écrire un commentaire de respecter ce vœu.

Période = 1/fréquence.

Ce blog aura une publication aléatoire. Le bricolage est un passe-temps parmi d'autres, je peux y consacrer deux ou trois week-end de suite puis être occupé à autre chose pendant plusieurs semaines.

Considérons déjà que ce sera pour entretenir le suspense que je repousserai au week-end suivant ce que j'avais déjà repoussé le week-end précédent.

"Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours."

Le texte que vous avez sous les yeux sera certainement le plus long article de ce blog.
Les articles suivants appliqueront ce dicton de Napoléon 1er, qui ne devait pas avoir d'appareil photo numérique.

À suivre.

Terminons ce tout premier article sur une phrase entendue dans un programme TV consacré à la brocante :

"L'essentiel n'est pas d'avoir tous les jouets possibles,
mais d'avoir pu jouer avec."

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